Tu comprends, mais est-ce que tu comprends vraiment ou c’est encore une autre incompréhension dont on ne reparlera pas? toujours à bouger, toujours à être déçu a chercher des choses et des gens nouveaux avec qui partager nos histoires, tout ce qu’on a fait et avec qui, tout ce qui a foiré sans jamais donner aucune échelle et la seule chose que ça dise c’est que ni toi ni moi ne restons jamais assez longtemps quelque part pour ramasser les morceaux, même si on est surement les premier.e.s à parler du manque de communauté

Parler de bonheur au futur m’épuise car on ne dépasse jamais les lendemains d’un grand soir qui ne viendra pas. peut être qu’on connait tout les trucs et tout les codes, qu’on suit toutes les discussions, mais si on ne peux rien en faire à quoi est-ce que ça sert vraiment? je suis déjà tout aussi coupable que n’importe quel autre punk en perpétuel voyage, et notre invitée la semaine dernière avait raison : à quoi sert le composte si tu ne reste jamais nul part assez longtemps pour planter quoi que ce soit?

Are we there yet?
Are we there yet?

Qui sera là pour ramasser les morceaux? est-ce qu’il y en aura encore assez pour tenir debout? comment est-ce qu’on recommence de rien si à la fois les livres et les histoires ont été laissées à l’abandon, sans personne à qui encore pouvoir poser cette question : Are we there yet? Are we there yet?